Explorations in natural elements. Digitally recorded. Sylvie Sarrazin
English
Sylvie Sarrazin's short videos are a form of "note-taking". She pauses while wandering in the French countryside to observe and record. The sequences capture, isolate and render motifs at the moment when they escape both obviousness and representation.
Français
Les courtes vidéos de Sylvie Sarrazin sont en quelques sortes de petites notes. Elle fait des pauses lorsqu'elle se balade dans la campagne française pour observer, enregistrer. Ces séquences captent, isolent et fixent les motifs au moment où ils échappent à l'évidence et à la représentation.
Español
Los breves vídeos de Sarrazin son su forma de tomar apuntes. Mientras pasea por la campiña francesa, Sarrazin hace pausas para observar y registrar. Las secuencias grabadas capturan, aíslan y fijan motivos en el momento en que escapan a la obviedad y a la representación.
Richard Flanagan's Death of a River Guide
English
“For I was born in the caul, that translucent egg in which I had grown within the womb. Long before my damp rusty head was crowned between my mother's heaving flesh as I was painfully pushed out into this world, the caul should have ruptured. But I miraculously emerged from my mother still enclosed in that elastic globe of life, arriving in the world not dissimilarly to how I am now to depart it. I swam within a milky blue sac of amniotic fluid, my limbs jerking awkwardly, pushing with futile gestures at the membranes, my head obscured outside the sac by the wreath of umbilical cord. I made strange, desperate movements as if condemned always to see life through a thin mucousy film, separated from the rest of the world and the rest of my life by the things that had until then protected me. It was and is a curious sight, my birth.”
(Richard Flanagan Death of a River Guide - a novel well worth reading)
Español
“Pues nací enmantillado, en ese huevo traslúcido en el que había crecido dentro de la matriz. Mucho antes de que mi cabeza húmeda y herrumbrosa coronara entre las carnes tumultuosas de mi madre, conforme yo era dolorosamente expulsado hacia este mundo, el manto debió haberse roto. Pero milagrosamente emergí de mi madre encerrado aún en aquel elástico globo de vida, llegando al mundo de una manera nada disímil a la forma en que ahora he de abandonarlo. Nadé dentro de un saco azul lechoso de líquido amniótico, mis miembros se agitaron torpemente, presionando las membranas con gestos vanos, mi cabeza velada desde el exterior del saco por la corona del cordón umbilical. Hice movimientos extraños, desesperados, como si estuviese condenado por siempre a ver la vida a través de una delgada película mucosa, separado del resto del mundo y del resto de mi vida por las cosas que hasta entonces me habían protegido. Fue una escena curiosa, mi nacimiento.”
(Traduction non autorisée de Richard Flanagan, Death of a River Guide, una novela que bien vale la pena leer)
Français
"Je suis venu au monde le cordon ombilical noué autour du cou, agitant les bras, incapable de crier et d'inspirer l'air nécessaire pour commencer à vivre hors du ventre maternel, garrotté par ce lien même qui jusque-là m'avait secouru et donné la vie. Quel spectacle, vous n'avez jamais vu ça ! Et pas seulement parce que j'étais à moitié étranglé. Mais parce que j'étais né coiffé de cet œuf translucide dans lequel j'avais grandi à l'intérieur du ventre de ma mère. Cette coiffe aurait dû se rompre bien avant que mon crâne trempé, rouillé de sang, émerge de la couronne palpitante des chairs maternelles, moi que l'on expulsait douloureusement. Mais par miracle je suis sorti de là encore enfermé dans ce globe élastique et vital, et c'est ainsi que je suis venu au monde par une voie très similaire à celle que j'emprunte maintenant pour le quitter. Je nageais dans une poche de liquide amniotique d'un bleu laiteux, mes membres maladroits agités de soubresauts, je poussais sur ces membranes avec des gestes vains, la tête hors du sac mais aveuglée par la guirlande du cordon ombilical. Je tentais des mouvements étranges, désespérés, comme si j'étais condamné pour toujours à voir au travers d'une mince pellicule muqueuse, séparé du reste de l'univers et de mon existence par cela même qui, jusqu'à présent, m'en avait protégé. C'était un curieux spectacle que celui de ma naissance, et ça l'est encore."
(Richard Flanagan, A contre-courante, Flammarion, 2000, pour la traduction française)
La Nature et l'Homme sont, pour moi, indissociables. Cette vidéo m'apaise. K
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